10 Septembre 2022
La red Special : son histoire
La guitare artisanale de Brian May étant issu d'une famille de bricoleur, ils ont avec son père ingénieur fabriquent un télescope, et ils vont encore construire et c 'est Brian May, avec l'aide de son père, Harold, termine la fabrication de la Red Special au mois de mars 1963. La majorité du bois utilisé provient du linteau d'une vieille cheminée, qu'un ami de la famille s'apprêtait à jeter.
Brian a aussi une passion, la photographie qu'il développe lui-même.
Le manche est travaillé à la main jusqu'à prendre la forme désirée, selon Brian May, il reste deux trous de ver dans la guitare. Le manche est ensuite complété par une touche en chêne, comportant 24 frettes.
Le dispositif de trémolo est fabriqué avec un morceau de sacoche de selle et une aiguille à tricoter. Les inserts sont réalisés avec des boutons de valve de mobylette et des boutons de nacre.
Brian May les dispose d'une façon inhabituelle : deux inserts aux 7e et 19e frettes, et trois aux 12e et 24e. Le corps est constitué de chêne, d'acajou et de contreplaqué latté, faisant de la Red Special une sorte de guitare semi-acoustique. Lire la suite dans un article spécialement consacré à la guitare qui fait la notoriété de Queen.
Le bloc de bois central est collé à ceux des côtés puis est recouvert de deux feuilles d'acajou pour lui donner l'apparence d'une guitare à corps d'un seul tenant. Une bordure d'ornement blanche est ensuite apposée. Pour l'électronique, Brian May choisit une configuration à trois microphones et fait lui-même le chevalet. Les microphones sélectionnés sont de marque Burns Tri-Sonic, rebobinés à l'envers pour inverser la polarité. Les bobinages sont imprégnés de résine époxy afin de réduire leur sensibilité microphonique.
Au départ, Brian May tente d'employer des micros entièrement bobinés main, comme il l'a déjà fait sur sa première guitare électrique, mais renonce, peu satisfait du résultat. Le système de vibrato est construit dans le but de réduire la friction, afin de limiter les problèmes de désaccordage.
Il est constitué d'une lame de couteau en acier trempé sur laquelle pivote le bloc d'attache des cordes, maintenu par deux ressorts de soupape de motocyclette utilisés pour contrebalancer la tension appliquée aux cordes. L'équilibrage de tension peut être modifié en serrant deux vis traversant les ressorts, de l'intérieur, ou encore de l'extérieur grâce à deux trous d'accès ménagés près du bouton de sangle du bas de l'instrument.
Afin de réduire la friction, les pontets du chevalet sont équipés de roulements permettant aux cordes de mieux glisser lors de l'usage du bras de vibrato. Ce même bras est récupéré sur un support de sacoche de vélo, et agrémenté à son extrémité d'un bout d'aiguille à tricoter en plastique blanc. Au bout du manche, les cordes passent sur une frette zéro puis dans un sillet à guide de cordes en bakélite. Le trajet assez rectiligne des cordes entre le sillet et les chevilles permet aussi de réduire les frictions.
À l'origine, la guitare était équipée d'un système de distorsion intégré, récupéré sur une boîte de distorsion Vox et spécialement adapté. L'interrupteur contrôlant cet effet était placé face aux interrupteurs d'inversion de phase.
Cependant, Brian May enleva rapidement ce circuit. Il choisit d'utiliser une pédale de type treble booster permettant d'amplifier les fréquences aiguës, couplée à un amplificateur Vox AC 30. Le trou laissé par l'interrupteur est aujourd'hui recouvert par un insert en forme d'étoile, mais à l'époque, un simple morceau de bande autocollante remplissait cette fonction.
De nos jours, Brian May utilise toujours la même configuration guitare-treble booster-ampli. Seul le modèle de treble booster a changé : un modèle fabriqué par Greg Fryer a remplacé la Dallas Rangemaster des débuts. En studio comme sur scène, le Vox AC 30 est généralement poussé à fond et le volume est contrôlé depuis la guitare3. Au total, Brian May aurait dépensé 17,50 £ pour fabriquer sa guitare.
Source : Wikipedia modifié avec des informations diverses pour améliorer l'article
La Red Special a été appelée la Fireplace, car le manche a été construit à partir d'un manteau de cheminée centenaire. Elle est aussi appelée la Old Lady dû à sa fabrication à partir de pièces provenant d'une vieille maison.
Queen et la guitare électrique :
Brian a ensuite joué de la guitare dans ses groupes 1984 et "Smile" et "Queen". Brian May a fait fabriquer des copies de rechange de sa guitare, mais son instrument est toujours le même que lui et son père ont construit que l'on voit sur les concerts.
Copies d'exception Greg Fryer, un luthier australien et ami de Brian May, fabrique en 1996-1997 trois copies conformes de la Red Special avec l'accord de Brian May.
Fryer va jusqu'à radiographier l'originale, prenant des mesures très précises concernant la qualité du bois afin de le reproduire au mieux grâce à un logiciel de DAO - CAO. Fryer baptise ces trois guitares John, Paul et George Burns. May possède John et George, Fryer s'étant réservé Paul, construite avec des bois de sonorité légèrement différente afin d'obtenir un son plus agressif. En 2004, Andrew Guyton, luthier d'East Anglia, Royaume-Uni, créa 50 copies de la Red Special : quarante en rouge, pour célébrer le 40e anniversaire de cette guitare, et dix autres en vert.
En effet, Guyton avait eu l'occasion de voir des copies de cette couleur, sorties chez Guild, et avait apprécié leur aspect. Il a récemment sorti une nouvelle édition, avec une touche décorée5. Un luthier de Bienne (Suisse) en construit également une en 1985.
Après de nombreuses recherches et des heures de discussion avec les ingénieurs du son de Queen à Montreux, il part acheter les composants identiques à la guitare originale à Londres. Il a ensuite construit sa version en modifiant légèrement la forme, la couleur et le vibrato et remplace la distorsion intégrée Vox par un autre modèle.
Modèle de voyage
En 2006, Brian May Guitars sort la Mini May, une version réduite de la Red Special de 17" du chevalet au sillet. La touche comporte toujours 24 frettes à jouer mais la frette zéro a été supprimée. Elle ne dispose que d'un seul micro, est dépourvue d'interrupteurs, et son manche est en érable.